Le point sur les gestes à adopter pour moins polluer avec Delphine Bénard, directrice RSE de Docaposte.
Quel est l’impact du numérique sur la pollution ?
Au niveau mondial, le numérique génère en un an plus de gaz à effet de serre (GES) que le transport aérien1. Il a donc un vrai impact environnemental. Il implique des data centers pour stocker les données. Des réseaux sont également impliqués pour les transporter sur internet, enfin des terminaux (tablettes, smartphones ou ordinateurs) pour les consulter. Avec près de 70 % des GES2, ce sont ces derniers qui présentent l’empreinte carbone la plus lourde. Mais c’est aussi à ce niveau-là que chacun de nous peut agir pour être éco responsable, et ainsi moins polluer.
Comment peut-on réduire son impacte sur l’environnement ?
Conseil N°1
Le plus efficace des éco gestes est de prolonger la durée de vie de son téléphone portable. Pour ce faire, il faut le protéger à l’aide d’une coque et d’un écran mais aussi l’entretenir régulièrement. Conserver son smartphone 4 ans au lieu de 2, divise quasiment par deux son bilan carbone, donc la pollution3.
Conseil N°2
Une fois qu’on décide de renouveler son appareil, mon 2ème conseil est de se tourner vers le réemploi. Achetez un matériel reconditionné. Confiez votre vieil appareil à une filière de recyclage plutôt que de le ranger dans un placard, au cas où.
Conseil N°3
Mon 3ème conseil de numérique responsable est lié à l’usage. Pour regarder des vidéos sur internet ou télécharger des documents lourds, mieux vaut privilégier la Wi-Fi à la 4G ou 5G, grosse consommatrice de données et de réseau. Enfin, on peut aussi veiller à vider sa boite mail régulièrement, car cela réduit les appels vers les serveurs, même si cette mesure a un impact plutôt négligeable sur la pollution.
Et de son côté, que fait Digiposte pour moins polluer?
Filiale du groupe La Poste, Docaposte s’investit beaucoup dans le numérique responsable. Son application Digiposte a été écoconçue pour limiter son impact sur l’environnement. Elle fonctionne sur tous types de matériels, ne nécessite pas d’appels HTTP et ses images ont été optimisées.
1 Selon une étude publiée dans la revue Patterns, le numérique génère entre 2,1 % et 3,9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), contre 2,5 % pour l’aviation civile.
2 Source : ADEME
3 Selon NUMEUM, l’impact CO2 d’un téléphone portable utilisé pendant deux ans est de 45 kg eqCO2. Si on le conserve 4 ans, cet impact sera de 55 kg eqCO. Alors que si on le renouvelle tous les deux ans, il sera de 2 x 45 = 90 kg eq CO2.